Yvan Bourgnon - Préparation du marin et du bateau pour défier l'Arctique
Chaque défi passe par une préparation minutieuse.
La préparation physique
Elle a débuté il y a un an. Yvan s'est astreint à beaucoup de sport d'entretien, principalement du VTT, du tennis et de la montagne. L'accent a été mis sur le travail de la souplesse, une qualité indispensable sur un catamaran de sport comme « Ma Louloutte ».
La préparation mentale
Elle n'est pas négligée et Yvan s'adonne à la projection d'images mentales le mettant en situation sous un climat rude. Une manière pour le navigateur de s'accoutumer et de rendre un peu plus familières les conditions extrêmes qui l'attendent.
L'alimentation, un gage de sécurité
Pour maintenir l'organisme et le mental au top la préparation en amont n'est pas suffisante. La nourriture embarquée doit permettre de compenser la perte de calories : « Contrairement à un explorateur polaire se déplaçant sur la banquise, et relativement au sec, sur l'eau je serai en permanence dans un froid humide. »
Pour ne pas alourdir le bateau la solution de la nourriture lyophilisée a été retenue. Toutefois, les quantités embarquées ont été calculées au plus juste. Si ses réserves sont épuisées ou simplement pour refaire le plein de protéines, de vitamines et de fer, Yvan pourra toujours compter sur la pêche à la façon Inuit : « J'ai commencé l'apprentissage mais la fréquentation des Inuits sur place me permettra d'en comprendre les subtilités. »
Le rythme de sommeil, un point délicat à gérer
« Lors de mon tour du monde sur « Ma Louloutte » j'ai souvent profité des calmes plats pour dormir plus longtemps. Pendant ce défi je ne pourrai pas car les calmes et donc la vitesse réduite, rendront mon bateau plus accessible aux ours. »
En conséquence, Yvan devra s'astreindre à des périodes de sommeil courtes d'environ 10 mn quelles que soient les conditions. En cas de vent fort, c'est le temps qu'il faudra pour aller jusqu'à la limite de ce qui est visible depuis le bateau, et de minimiser ainsi le risque de collision avec un iceberg.
« Ma Louloutte » a subi un gros lifting
Si, comme on l'a vu Yvan se donne toutes les chances d'éviter les plus gros «glaçons», les étraves on été doublées par du kevlar pour parer aux chocs contre les growlers.
Le tangon aux premières loges en cas de choc s'est vu renforcer.
Le pilote a été intégré à l'intérieur du bateau pour une totale étanchéité.
Des toiles coulissantes ajoutées sur les bancs couchettes, une combinaison étanche sur mesure et des gants spéciaux améliorent le confort et la sécurité.
Bien sûr après un grand check up, des pièces d'accastillage et de gréement ont été changées.
Yvan a donc fait une nouvelle fois confiance à Spinnaker One et Forward Sailing pour renouveller son jeu de voile qui avait fait le tour de monde.
En attendant son départ prévu pour début juillet, nous vous invitons à découvrir le Défi Bimedia